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Pucerons des céréales Détecter l’arrivée des insectes ravageurs et intervenir sur la culture

Dès que les céréales amorcent la levée, les pucerons peuvent être signalés sur les jeunes plantes. S’ils ne sont pas préjudiciables directement, ces insectes ravageurs peuvent transmettre aux cultures le virus de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO), entraînant des pertes de rendements voire la destruction de toute la parcelle. En l’absence de solutions de contrôle direct contre la JNO, la gestion des vecteurs (pucerons) est incontournable dès l’automne.

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A l’automne, le puceron le plus fréquemment observé dans les céréales est de l’espèce Rhopalosiphum padi, ou puceron du merisier à grappe, nom tiré de son hôte primaire. Il est repérable à son corps globuleux, sa couleur vert foncé, presque noire, et la présence d’une tache rouge autour de ses cornicules. Il est présent sous forme ailée et aptère dès la levée des céréales et jusqu’à ce que les températures bloquent toute activité (- 5°C !). Son potentiel de nuisibilité peut donc durer assez longtemps, jusqu’au tallage (mi-novembre) voire jusqu’à début montaison (janvier), même s’il est réduit, comme cela a été le cas certaines années.

Détecter les premiers vols

À la faveur de températures autour de 10/12°C, les pucerons ailés sont les premiers à arriver dans les parcelles. Pour repérer leur présence, deux possibilités :

Dans les deux cas, il s’agit uniquement d’intercepter les pucerons ailés et de donner une indication sur leur activité, sans être le déclencheur d’une intervention. Pour cela, il faut se baser sur les observations terrain.

Une fine observation avant tout !

Entre la levée et le stade 3 feuilles, période plus sensible, les observations restent plutôt aisées en privilégiant des tours de plaine par temps ensoleillé. Au-delà, il faut minutieusement visiter les parcelles. Dans ce cas, ou si les conditions sont défavorables, il faut bien regarder au niveau l’aisselle des feuilles ou au pied des plantules. C’est ensuite au tour des pucerons aptères de se développer dans les parcelles de céréales.

Deux seuils de risque ont été fixés :

Quel insecticide ?

A ce jour, les insecticides anti-pucerons sont des produits de contact, c’est-à-dire qu’ils sont efficaces au moment de l’application et qu’ils n’ont aucune action préventive, ne protégeant pas les feuilles qui vont se former. Il faut donc maintenir la vigilance dans les parcelles tout au long de la période à risque pucerons, et si les seuils sont à nouveau atteints, programmer un nouveau traitement sur céréales, selon les conditions d’emploi indiquées (nombre d’applications autorisées, intervalle entre deux).

Spécialités insecticides en végétation commercialisées sur Farmi :

Principales spécialités Substances actives dose/ha Pucerons vecteurs JNO Cicadelle vectrice pied chétif Zabre
Cythrine L cyperméthrine 100 g/l 0,25 l      
Cythrine max cyperméthrine 500 g/l 0,05 l      
Decis Expert deltaméthrine 100 g/l 0,075 l  

 
Karakas lambda-cyhalothrine 100 g/l 0,075 l      
Okapi liquide lambda-cyhalothrine 100 g/l + pyrimicarbe 5 g/l 1 l      
Karate Xflow, Karis 10 CS lambda-cyhalothrine 100 g/l        
Country Gold esfenvalérate 50 g/l 0,07 kg      
Talita Jet, Talita Smart (a) tau-fluvalinate 240 g/l 0,125 l      
Gorki esfenvalérate 25 g/l 0,075 l      
Teppeki flonicamide 500 g/kg 0,14 kg    

(a) Date limite pour le stockage et l'utilisation des stocks : 08/07/2022

Légende :

Non autorisé Bonne efficacité Efficacité moyenne Efficacité faible

L'usage de ce produits pour protéger la culture contre cette cible n'est pas préconisé ni cautionné par la firme phytopharmaceutique. Le produit peut être appliqué sous la responsabilité de l'utilisateur, l'efficacité est renseignée à titre indicatif.

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